Autre observation utile : les lignes de rochers, et par conséquent les collines contenant chacune, au même niveau, un banc de grès unique, ces collines qui alternent avec les bandes purement sableuses, sont non seulement parallèles entre elles, mais parallèles à la direction des, bords des cuvettes successives qui constituent le Bassin parisien ; elles se sont donc formées parallèlement au rivage marin de cette époque géologique. Ce rivage se trouvait à peu près vers la direction Est- Ouest dans la région de Fontainebleau.
Enfin, dernière observation : on sait que sous l'effet de la contraction due au refroidissem ent graduel de toute la planète, la surface de la Terre se plisse comme une vieille pomme de reinette mais ces plissements sont très différents suivant les régions et les roches, s'ils sont très forts, ils contribuent à l'origine des chaînes de montagnes ;
s'ils sont très faibles, ce ne sont que de légères ondulations comme celles de la peau d'un cheval qui frissonne pour chasser les mouches.
Or, on a constaté que des ondulations de ce genre ont eu lieu dans les sédiments du Bassin parisien, et Munier -Chalmas a fait voir qu'elles ont précisément produit des plissements, faibles, mais réguliers, parallèles au littoral, dans les couches de sable de Fontainebleau.
Et maintenant que nous sommes armés de tous ces faits, en avant les hypothèses!
La formation du banc de grès des coteaux rocheux serait un phénomène très postérieur an dépôt des sables. Essayons d'en esquisser l'origine.