Cernunnos -Chaudron de Gundestrup

Le dieu "cerf" Cernunnos - Chaudron de Gundestrup

 

Les Mammifères sauvages

 
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Le Cerf

La biche est la femelle du cerf, elle met au monde un faon.

Un hère est un jeune mâle d'entre 10 et 18 mois.

Un daguet est un jeune mâle porteur de petits bois.

Une harpaille est une troupe de biches et de jeunes cerfs et la harde un troupeau (les veneurs disent troupe) de cerfs.

La ramification des bois du cerf est un andouiller dont l'axe est un merrain, dont la partie supérieure forme une empaumure.

C'est le plus grand des animaux sauvages vivant en France où il y a 100.000 têtes environ aujourd'hui.

C'est une espèce grégaire et sociable qui s'organise en hardes de 3 à 8 sujets, chacune conduite par une biche dominante.

La cellule de base se compose d'une biche, d'un faon de l'année et d'un jeune de l'an précédent.

Le rut a lieu de fin septembre à mi-octobre.

La biche se reproduit dès deux ans, elle porte huit mois un faon unique, qu'elle allaite jusqu'en novembre.

Le mâle porte des bois tombant en fin d'hiver et repoussant aussitôt sous le velours. Ses bois sont au maximum de leur taille vers 10 ans, puis régressent.

Un adulte se nourrit de 10 à 15 Kg de végétaux par jour. S'il s'adapte au milieu et à la saison, il préfère les jeunes pousses, les feuillages et les graminées.

Héraklès poursuivant la biche de Cyrénie aux pieds d'airain (Symbole de féminité et de pureté), la capture sans que le sang coule ; c'est une image de la quête de la sagesse.

Le Christianisme reprend ces images en les affadissant et les amoindrissant.

La légende de Saint Hubert est une imposture en premier rapportée à un général fictif (Placide..!), se convertissant sous l'empereur Trajan, puis, au Moyen Âge, elle glisse vers Hubert, évêque de Maastricht mort en 727.

Une biche apparut à Clovis avant la bataille de Vouillé, une autre indique à Charlemagne le gué sur le Main (Frankfurt am Main).

Les bois du cerf, pour les gallo-romains et d'autres, étaient aphrodisiaques et on en faisait des amulettes.

Plus tard c'est par dérision qu'on affubla le mari trompé de cornes symboliques. Ces cornes venaient du grand dieu gaulois "Cernunos" aux immenses bois permanents et aux innombrables enfants ; pendant que ses épouses le trompaient d'abondance, il faisait des enfants à ses propres filles.

Cervus elaphus -cervidé-

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Le Chevreuil

La femelle est une chevrette.

Le chevrotin est un jeune chevreuil et la chevrotine la balle sphérique le frappant.

Le mâle d'un an est un brocard aux bois pointus non encore ramifiés (En Picard broque = broche).

Brocarder quelqu'un c'est le railler en lui lançant des piques. Les excréments du chevreuil sont des moquettes.

C'est le plus petit des cervidés, on en compte plus de 1,5 millions en France.

Les adultes pèsent de 20 à 25 Kg.

Leur pelage, roux l'été, grise en hiver et apparaît alors une tache claire, le "miroir", sur le fessier.

C'est un sauteur aux bonds spectaculaires.

Ses bois tombent en automne et repoussent en hiver.

Le rut est en été et la mise bas en mai suivant.

Les faons, deux en général, sont sevrés en octobre ou novembre.

Plutôt individualistes les chevreuils ne se groupent qu'en hiver.

Le chevreuil va au gagnage tôt le matin et à la tombée du jour.

C'est un ruminant qui adapte son alimentation aux lieux et aux saisons.

Jusqu'au XVIIe siècle la prononciation était autre, au singulier l'L ne s'articulait jamais.
Même devant une voyelle on prononçait un "chevreu" et au pluriel on disait les "chevreux".

"Ou vergier ot daims et chevrions (Petits chevreuils), et moult grant plenté d'escoirions (écureuils), qui par ces arbres gravissoient." -roman de la Rose, vers 1383-

"Mes pieds, à ceux des chevreux, fait égaux,
Pour monter lieux difficiles et hauts." -Marot- XVIe siècle.

Capreolus capreolus -cervidé-

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Le Sanglier

Sanglier: vient du latin "Singularis porcus"="Porc solitaire" ce qui convient aux mâles agés.

La laie est la femelle du sanglier, elle met au monde des marcassins qu'elle nourrit du lait de ses allaites, le ragot est un jeune mâle de 2-3 ans ne vivant plus en compagnie.

Suivant les saisons le sanglier vit par couples ou en hardes. Après le rut les mâles évincés deviennent des solitaires.

La tête du sanglier est une hure, avec un groin des mirettes et des écoutes. Les canines inférieures des vieux mâles sont des défenses.

"Cochon", nom plus populaire est utilisé par les chasseurs pour désigner le Sanglier aussi bien que le Porc.

Ils sont partout en Europe sauf en Grande Bretagne. En France on estime qu'ils sont environ 700.000 têtes. Les plus gros pèsent jusqu'à 150 Kg.

Le rut à lieu de mi-novembre à mi-janvier, les laies, adultes à deux ans, mettent au monde une portée de 4 à 6 marcassins au pelage rayé. Femelles et jeunes vivent en compagnies dirigées par une laie dominante, les mâles quittent les compagnies vers 1 an et deviennent des solitaires.

Le sanglier est omnivore et peut coloniser tous les milieux. Il sort le soir et rentre au petit jour dans sa bauge.

 

Il se repose dans une bauge, parfois il se vautre dans l'eau et la boue d'une souille.

S'il retourne le sol pour chercher de petits animaux, il mulote ; si ce sont des insectes ou des larves qu'il cherche, il vermille. Les laissées sont ses crottes.

En Égypte la truie qui dévore parfois ses petits est associée à la déesse Nout qui engloutit les étoiles au matin et les restitue le soir venu.

Héraklès vainquit le sanglier du mont Érymanthe (Arcadie), l'intelligence de l'homme supplantant la force de la bête.

Les gaulois célébraient sa résistance et sa force mises au service de la spiritualité (non à l'idée de guerre). C'était un initié se nourrissant des fruits de l'arbre sacré que sont les glands du chêne et capable de trouver, seul, les truffes produits mystérieux engendrés par la foudre.

On peut supposer que nos aïeux de la Gaule chevelue ne mangeait que rarement du sanglier (!) et les salaisons de viandes en provenance de Gaule arrivant à Rome étaient estampillées "Sing. Porcus" (soit "porc venant de Gaule").

Plus tard le sanglier devint l'enseigne des auxiliaires gaulois dans l'armée romaine.

"Le sanglier monstrueux s'élance contre lui, semblable aux pesantes machines qui ébranlent les murailles des plus fortes villes." Fénelon - Télémaque XXIII-

Raban Maur (Archevêque encyclopédiste du IXième. siècle) le classait parmi les "Fauves".

J'ai vu dans le chemin passer un sanglier. (...) Un ragot; il avait des défenses À découdre dix chiens (DUMAS père, Charles VII, 1831, IV, 1).

 

Sus scrofa -suidé-

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Le Blaireau

Trapu, bas sur pattes et massif, pesant jusqu'à 12 Kg le blaireau porte une fourrure grise, raide, rayée de 2 bandes noires.

Il vit en famille ou en clan d'une douzaine de têtes, le même terrier peut servir plusieurs générations.

C'est un omnivore aux habitudes crépusculaires et nocturnes.

Il préfère les milieux boisés et les bocages.

Le rut est de janvier à mars. Les petits, souvent par trois, ne naissent qu'en février suivant.

Blaireau est la forme moderne de blarel et de blariau. Ces noms viennent du celte blaros (formé sur la racine Bler qui comporte l'idée de blancheur, comme "Blafard").

Durant le haut moyen-âge, on le nommait "Tesson", "Tasson" ou encore "Taisson" de son nom latin "Taxo" ; "Taxonaria" qui désignait son terrier nous a laissé le mot "Tanière" (Taxo est l'origine de son nom allemand "Dachs" et de l'italien "Tasso".)

Le blaireau, étalant le savon de rasage, est fait du poil de cet animal.

Blaireauter signifie peindre avec un soin extrême, le blaireau est un pinceau pour la porcelaine.

Blaireau en argot désigne le pied de biche.

Blair, nom argotique du nez, est un diminutif de blaireau qui tient à la physionomie de la bête.

Le blaireau est un symbole de paresse et de sommeil.

"En fiel de loups, de regnards et blereaux soient frittes ces langues venimeuses." - Villon - XVième siècle.

Meles meles -mustélidé-

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Le Renard

Le renard pèse de 6 à 7 Kg, son poil roux peut tirer vers le jaune ou le marron. Le renard vit en couple ou en groupes de 3 à 6 composés d'un couple dominant et d'apparentés. La femelle met au monde de 2 à 7 petits vers avril, ils se disperseront en fin d'été. Les renards ont une mortalité élevée, le cheptel (se prononce cheutel - Littré -) se renouvelle des 2/3 chaque année.
Le renard, opportuniste et aventurier, s'adapte même aux milieux urbanisés. Il est omnivore, son besoin est d'environ 500g/jour, composés de petits rongeurs, de vers et souvent de déchets.

Au nom commun, goupil, s'est substitué Renard, nom du héros des branches de contes groupées en "Roman de Renard".
Renard vient de reginhart, signifiant avisé, ce qui donne le sens du héros conté (le francique Reginhart à pour sens "fort en conseils","rusé".

Il vit en couple avec une renarde qui enfante des renardeaux. Sa fourrure est une livrée. Son nez et sa gueule forment un museau ; sa queue est une brosse (du bas-latin "bruscia" qui désigne aussi le Fragon).

Le centre du terrier du renard est le donjon (nom qui vient du bas-latin "Dominio" au sens de "Tour du seigneur") par contre dans les mêmes contes le terrier contenant ce "donjon" se nomme "Maupertuis" c'est à dire "Mauvais trou".

Vulpin, nom latin du renard n'a laissé en français que quelques tournures vieillies comme :

  • "Ruse vulpine" (Larousse du 19e),
  • "C'est un romancier saumâtre et vulpin",(Léon Bloy 1894 - histoires désobligeantes -)
  • Volpone (de l'italien "volpe"), est le personnage emblématique d'Every man in his humor de W. Shakespeare.
et une comparaison botanique avec une herbacée de la famille des poacées, dont les nombreux épillets évoquent la queue du Renard.

Zorro est son nom en Espagnol, il est le redresseur de torts chassant les nobles envahisseurs venus du "Pays des Lapins" (Voir lapin).

Renarder c'est agir avec ruse, on parle aussi de renarderie et de renardise. Le renardier était le préposé à leur élimination.

"Jungere vulpes", atteler des renards, c'est tenter l'impossible selon Virgile.

Renardé se dit d'un parfum éventé ou d'un ambre noircit.

Le renard conduit Orphée aux enfers.

En Extrême-Orient, la renarde est une démone.

En Occident, le Jeu du renard, voit une pièce principale, dite renard, courser douze autres dites poules.

Goupiller, goupille et goupillon, sont des allusions au goupil à sa ruse et à sa queue.

En forêt de Fontainebleau le canton, Isatis (Parcelle 765), porte un des anciens noms du Goupil, ce terme de pelleterie ne désigne aujourd'hui que le renard bleu (polaire), l'isatis est aussi une crucifère tinctoriale de même couleur.

Vulpes vulpes -Canidé-

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Le Chat

Le chat sauvage est originaire d'Europe, il a une queue épaisse et annelée, les rayures latérales de sa robe sont peut marquées, son poids peut aller jusqu'à 5 kg pour les mâles et 3,5 kg pour les femelles.

Le territoire d'un mâle dominant recouvre celui de plusieurs femelles.

La chatte entre mars et juillet met au monde une portée de 1 à 6 chatons qu'elle élève seule.

C'est un carnassier chassant toujours au sol, quoique bon grimpeur.

Chatoyer, c'est briller comme l'œil du chat.

Le chat est à la fois un symbole lunaire et féminin, doux, rusé et voluptueux.

Minet vient de mite, nom de la chatte du roman de Renart.

Longtemps honoré par de un grand nombre de pratiques religieuses de par le monde ; ainsi, la déesse scandinave de l'amour, Freyja, qui allait sur un char tiré par des chats ; il devint maléficieux sous l'influence Catholique romaine qui en avait fait un auxilliaire des démons, des sorcières et les laissait brûler vif à la saint Jean .

Dans cet océan de stupidités cruelles se distingue l'aimable Touraine où il fut toujours interdit de nuire à un chat bien qu'avec un sourire on l'y appelait "Monsieur le Diable", les contes le faisant toujours aller avec le "Monsieur" de la ferme, c'est-à-dire le verrat reproducteur.

Depuis la renaissance le chat est aussi l'ami des lettrés, des savants, des poètes, de quelques ministres, tel Mazarin, et des cabalistes qui en firent le Chat botté.


 XIII°:"Là où kas n'est, li souris se revele" -Henry de Valence-
 XV°: "L'ung vault l'autre, c'est à mau-chat mau-rat," -François Villon-
 XVI°:"Elles [les filles qui se marient] acheptent chat en sac," -Montaigne L.III, c.5-
 XVIII°:"Les calvinistes sont bien aises de jeter le chat aux jambes des papistes," -Voltaire-

Felis silvestris -félidé-

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La Genette

La genette se nourrit de petits mammifères et de petits oiseaux.

Sa fourrure est recherchée.

La genette s'apprivoise facilement et, malgré sa forte odeur de musc, elle était utilisée comme destructeur des rats dans les maisons avant la venue du chat vers la fin des croisades.

En Charente, on la nomme encore "chat-pitois" signifiant "chat-putois".

 

Genette est la francisation du mot arabe garnajt.

Charles Martel créa l'ordre de la Genette après sa victoire, en 732, sur Abd-El-Rhaman à Poitiers, où il fit, entre autre, butin d'un grand nombre de peaux de cet animal.

La genette, comme le chat, ronrone.

Genetta genetta -viverridé-

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Le Lièvre

On nomme aussi le lièvre, capucin pour la couleur de sa robe.

Comme chez le lapin, le mâle est un bouquin et la période de rut le bouquinage.

Un jeune lièvre est un levraut, la hase est la femelle du lièvre (comme du garenne). Un civet est un lièvre cuit aux oignons (Cives).

Le lévrier, pour sa vitesse en course, est le chien sélectionné pour courir le lièvre. Il n'en peut courir deux à la fois.

Le lièvre d'Europe a un poids moyen de 3 à 5 Kg. Il est bâti pour la course. Son allure ample, ses pattes postérieures, ses longues oreilles aux extrémités noires le distinguent du lapin.

Du mois de janvier jusqu'en octobre, la hase produit 3 ou 4 portées de 2 ou 3 levrauts. Seuls quelques-uns deviendront des adultes.

Il est adapté au milieu agricole traditionnel. Le jour il se tient au gîte puis le soir se réunit en groupes sur des aires dégagées. Ils consomment des plantes sauvages et cultivées, des feuilles, des bourgeons et même des écorces l'hiver. L'espèce est présente partout en France.

Le lièvre ladre est celui qui cherche les eaux et se fait chasser dans les étangs et les lieux fangeux, il a une chair de mauvais goût. Familièrement on dit : "

"Peureux comme un lièvre" est une figure commune.

On dit qu'un cheval a une "tête de lièvre", lorsque les oreilles sont rapprochées, le front et le chanfrein convexes et étroits.


Le lièvre a été souvent méprisé :

"Le lièvre est impur, parce que, quoiqu'il rumine, il n'a point la corne fendue "-Bible, Lévitique. XI, 6 (Trad. Saci)-,

"le lapin est supérieur au lièvre par la sagacité" -Buffon-


Et apprécié des bons esprits :

"Inter quadrupedes gloria prima lepus" -Martial-

"Un lièvre en son gîte songeait ; car que faire en un gîte, à moins que l'on ne songe ? -La Fontaine - Fables II, 14-

"J'entendais bêlements et voyais batailles joyeuses entre chèvres et bouquins. "F. FABRE, Le Chevrier, 1867, p. 168

"Qui est-ce qui se plaindrait, le soir, quand il allongerait sur la table, devant Sandrine et les petits, un grand bouquin aux yeux déjà ternis? "GENEVOIX, Raboliot, 1925, p. 315

 
 
 

Lepus europaeus -léporidé-

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Le Lapin

Comme le lièvre, le mâle est nommé bouquin et la période de rut le bouquinage.

Un lapin mâle se nomme un bouquin, un jeune lapin est un lapereau.

La lapine est la femelle du lapin domestique, la hase est la femelle du lapin de garenne.

La garenne est le lieu boisé où vivent les lapins, la rabouillière est un terrier de lapin.

Le clapier désigne aujourd'hui les cages d'élevage, auparavant le mot désignait l'ensemble des terriers d'une garenne.

Le lapin est plus petit que le lièvre, sa tête est plus ronde et ses oreilles plus courtes, il pèse de 1 à 1,5 Kg. Il est surtout crépusculaire et nocturne. Il vit en colonies dans des terriers organisés en garennes. L'ensemble d'une colonie peut occuper quelques dizaines d'hectares.

Le râble est le dos charnu du lapin.

 

Herbivore, il préfère les graminées.

Caecotrophe, il mange ses aliments une seconde fois, il peut ainsi tirer le profit maximum d'une alimentation de faible valeur nutritive.

Le rut va de janvier à la mi-août ; La femelle fait chaque année de 15 à 25 petits en 3 à 5 portées.Seuls 5 à 6 petits parviendront à l'âge adulte.

Au début des temps historiques le lapin, surtout méditerranéen abondait en Ibérie. Les Phéniciens la nommèrent "Pays des Lapins", ce qui fit Hispania en Latin, puis Espagne en Français.

Poser un lapin, c'est ne pas venir à un rendez-vous, ou partir sans payer son dû.

Jean lapin est le nom coutumier du lapin chez les fabulistes.


"L'aigle donnait la chasse à maître Jean lapin, qui droit à son terrier s'enfuyait au plus vite,… "-La Fontaine. Fables. II, 8-


"On a vu les hases défendre leurs petits contre des corbeaux et des oiseaux de faible taille" COUPIN, Animaux de nos pays, 1909, p. 25.

Oryctogalus cuniculus -léporidé-

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La Fouine

Le poil de la fouine est brun grisâtre avec une bourre de poils gris.

Les mâles pèsent jusqu'à 1.800 g.

Mâles et femelles sont indépendants sauf pendant le rut en juillet.

Les portées, au printemps suivant sont de un à sept petits et se font dans un nid qu'ils quitteront en fin d'été.

La fouine s'est très bien adaptée à l'environnement des hommes, elle gîte souvent dans les greniers et les granges ; elle est omnivore.

En Alsace et d'autres provinces rhénanes, elle fut longtemps, et parfois encore, un animal quasi domestique, qui avait son coin dans la grange et qu'on nourrissait l'hiver.

Mais sa ruse au service de sa grande passion pour les œufs du poulailler la rendait parfois insupportable

Pour ses déplacements elle sait profiter des haies et autres couverts.

On la nomme parfois martre des hêtres (Foina est le bas latin de fagina).

La fouine est réputée pour sa capacité à tout explorer, d'où la création du verbe fouiner.

Le mot chafouin désignant une figure sournoise vient de chat et de fouin, vieux masculin de fouine.

Le mot fouine désigne aussi une fourche à trois dents, mais ce n'est qu'un homonyme.


"L'abbé Dubois était un petit homme maigre, effilé, chafoin, à perruque blonde, à mine de fouine,"- Saint-Simon-


"L'Iroquois n'est pas une fouine, il ne suce pas le sang de l'oiseau qui dort,"-Chateaubriand "Natchez" L.II-

Mustela nivalis -mustélidé-
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Le Putois & Le Furet

Putois vient du latin putidus, puant.

Le putois, brun ou gris selon la saison, vit du sang des autres vertébrés, il chasse surtout les lapins et les rats, mais peut s'attaquer aussi aux petits rongeurs et aux batraciens.

Les mâles (1,3 Kg) pèsent le double des femelles. Ce sont des animaux solitaires et nocturnes.

La femelle met au monde en juin de 4 à 8 jeunes qui s'émancipent dès l'âge de 3 mois.

Le furet est un putois albinos domestiqué depuis l'antiquité. On l'utilise aujourd'hui pour la chasse du lapin. Autrefois on l'utilisait aussi pour la destruction des rats domestiques.

Le furet est curieux. Fureter, c'est farfouiller en quête de quelque nouveauté.

Furet vient du latin, "fur", voleur. Le jeu du furet est très ancien et date probablement de l'époque gallo-romaine.

Dans le roman de Renard le furet se nomme "Petit pourchas", ce qui indique une activité incessante à la recherche de nourriture.

Mustela putoris -mustélidé-

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La Belette

C'est le plus petit mustélidé d'Europe, les mâles atteignent 170 g, les femelles pèsent entre 30 et 90 g.

Les belettes vivent en solitaires et sont actives jours et nuits.

 
 

Les portées, mises bas dans un nid souterrain, sont de 2 à 10 petits, sevrés en trois mois.

C'est un carnassier de milieux ouverts et fermés.

Belette est un diminutif de bel, c'est la "belle petite bête" réputée être la seule à vaincre en combat loyal un horrible monstre reptilien, le basilic.

L'homme disposant de sang de belette et devant affronter le basilic l'en arrosera. Ainsi, le vaincra-t'il.

Belette est encore un terme de métallurgie désignant un échantillon.

"La nation des belettes, Non plus que celle des chats, Ne veut aucun bien aux rats,"-La Fontaine, fables IV, 6

Mustela nivalis -mustélidé-

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Le Hérisson

Ce petit mammifère, carnassier et insectivore, est nocturne.

Il détruit souris, escargots et hannetons.

Les piquants de son dos lui servent de défense quand il se roule en boule.

La légende prêtait au hérisson la capacité d'empaler des pommes sur son dos pour les rapporter au gîte.

L'expression "se mettre en boule" (par imitation du hérisson) est une tournure familière signifiant aussi bien "se blottir" que "se mettre en colère".

 

Le hérisson offre son nom à de nombreux outils.

On trouve des hérissons de marine, de ramoneur, de mécanicien.

Machine de guerre romaine, c'est encore un figure de manœuvre militaire.

Aujourd'hui, il nomme les rangées métalliques déployées sur les routes pour arrêter les voitures (ennemies considérables du hérisson).

Hérisson, érinacéidé, viennent tout deux du latin (h)éricius = Hérisson.

Erinaceus europaeus -érinacéidé-
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Le Campagnol

Campagnol est un terme forgé par Buffon de l'italien campagnoli, signifiant rat de campagne, La Fontaine dit "rat des champs".

Ces rongeurs, bruns, à queue courte et velue, ont la taille d'une souris et ne doivent pas être confondus avec le mulot.

Ils creusent dans les cultures des trous où la femelle dépose deux portées par an de dix à douze petits.

Leur multiplication fut parfois redoutable aux hommes.

 

Les Campagnols d'Europe sont du genre microtus.

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L'Écureuil

C'est un petit mammifère, rongeur, arboricole, au poil roux et à la queue en panache.

Ils accumulent dans les trous des troncs d'arbres des provisions de graines pour l'hiver.

Ils s'attaquent aussi aux oiseaux et mangent leurs œufs.

En période de rut la fonction glycogénique du foie se transforme chez la femelle. Elle devient, un temps, carnassière au détriment des autres femelles de la colonie qui ont déjà mis bas. Sitôt la mise bas la fonction ordinaire est rétablie.

Les petits sont mis au monde dans des nids.

Son nom vient du grec skia (l'ombre), et de oura (la queue), l'écureuil est est vanté pour s'abriter par temps chaud sous l'ombre de sa queue (Squirell en Anglais).

"Là je voi l'escurieu, qui, faisant jà du sage,
Sans contempler le ciel, le temps futur présage,"...
Du Bartas - XVIème siècle

 
Sciurus vulgaris -sciuridé-
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Fonction glycogénique du foie :

Fonction caractéristique du régime alimentaire et du système digestif chez les mammifères - Voir Claude Bernard "Introduction à la médecine expérimentale" collection de poche folio.

Microtus :

du grec "Mikros" = "petit".

Harde :

Troupe (de bêtes sauvages) vivant ensemble. Harde de daims, de cerfs, de biches.

"J'y rencontrais des wapitis, de grands cerfs blonds aux ramures magnifiques, serrés en hardes de trente têtes" (GENEVOIX, Route de l'aventure. 1958, p. 51) :

"Harde" appliqué à une troupe de bête sauvage doit trouver son origine dans "Harde" désignant le lien qui attache les chiens six à six ou quatre à quatre (attestation en 1561 selon, J. du Fouilloux La vénerie et l'adolescence éd. G Tilander) ;

"Enharder" signifiant lier avec une corde, "Hart" ou "Hard" attestés depuis 1200 (vie de Saint Georges édition Matzke) désignant un lien soit de bois flexible soit de filasse.

"Harde" est aussi la corde à pendre les criminels et "Harier" le fait de tirer avec un lien "âme ne nous harie" - Ballade des pendus - F. Villon

Marcassin :

Probablement dérivé de "marques", les marcassins portant des raies sur le corps. La finale en "sin" pourrait être formée de la même façon que bécassin et agassin, bécassin, qui sont des tournures diminutives familières (voir G. TILANDER dans "Romania" - 1937, pp. 494-506)

Laie :

Le mot est déjà attesté sous la forme "leha" vers 800 dans le Capitulaire de Villis - LENOBLE-PINSON M. "Le Langage. de la chasse". Bruxelles, 1977.

Note : La "truie est la femelle du porc, domestiquée et élevée pour la reproduction.

Gagnage :

Champs voisins de la forêt où le gibier va chercher sa nourriture. "Le chevreuil va au gagnage dès l'aube et prolonge son séjour dans les chaumes jusqu'à 8 ou 9 heures du matin" (VIDRON, Chasse, 1945).

Gestation de la chevrette :

La gestation de la chevrette est particulièrement originale pour une mammifère.
Durant le rude hiver, alors que la nourriture est plus rare, le fœtus adopte une stratégie particulière ressemblant à une hibernation, ce qui économise sur le besoin alimentaire du couple mère et enfant.

Mustélidé :

Famille de mammifères carnivores généralement sanguinaires et nocturnes.

Vient du Grec byzantin:µυσταχξον - auquel on doit aussi "moustache".

Sus :

Le latin Sus serait, selon quelques auteurs une racine commune avec des langues celtes qui le nommaient "Swin, Sin ou Sing" (Allemand "Schwein")
Mais le plus grand nombre d'auteurs relient "Sus" au latin "suillus", autre nom du porc, qui viendrait lui du grec "uikos".

 

Scrofa :

Nom latin désignant la truie.

Bourre :

Poil plus court, plus laineux et plus épais que le poil proprement dit, et qui, caché extérieurement par celui-ci, protège la peau.

Caecotrophe :

D'un point de vue métabolique, c'est une pratique qui est d'un certain point de vue comparable à la rumination.
Outre le lièvre cette pratique est aussi celle du lapin, des musaraignes, des marmottes et de nombreux autres petits mammifères.

Espagne :

C'est donc le seul pays d'Europe au nom venu de la langue des phéniciens !

Hase :

Hase est aussi bien le nom de la femelle du lapin de garenne que de la femelle du lièvre. Ce nom vient de l'allemand "Hase", le lièvre.

Ladre :

Cet adjectif a le sens de malade ou de lépreux
1552 ladre verd (RABELAIS, Quart Livre, LXVI,
1568 ladre blanc (PARÉ, XXII, 11,)

Bouquin :

L'origine du mot bouquin pour désigner lièvre et lapin n'est pas nette. Ci-dessous quelques occurrences.

adj. 1544 (L'Arcadie de Sannazar, trad. I. Martin, 17 ro dans R. Ét. rab., t. 9, p. 302 : dieux demy boucquins). B. Subst. 1. av. 1590 « vieux bouc » (PARÉ, XVI, 39 dans GDF. Compl.); 2. 1750 (ABBÉ PRÉVOST, Manuel lexique dans QUEM. : [Bouquin] Nom qu'on donne au lièvre et au lapin mâle). Dér. de bouc*; suff. -in*. BBG. BARBIER (P.). Etymol. et hist. de qq. mots fr. In : [Mél. Haust (J.)]. Liège, 1939, pp. 31-38

Vivérridé :

Vivérridé vient du latin "viverra" = Furet (Putois domestique).

Les sciences naturelles et les autres disciplines gardent dans leur vocabulaire les traces de leurs histoire.
Aujourd'hui, putois et furet ont rejoint le genre des "mustélidés" en compagnie des belettes et des fouines,
laissant leur nom latin au genre quitté.

Poaceae

En français "Poacées"
désigne la famille des graminées.

Saint Hubert :

En résumé, la légende dorée conte qu'Hubert, suite à l'apparition d'un cerf couronné d'une croix qui le rappela à l'ordre divin, abandonna la chasse pour se consacrer à Dieu. Le patron des chasseurs est, dans les faits celui qui s'en retira

Le chat :

Tous les animaux sont porteurs de symboles, contradictoires d'une pratique religieuse à l'autre. Seul le chat n'était le sujet d'aucune représentation négative. Venaient immédiatement après le serpent et le cheval (Le serpent mal vu uniquement dans l'aire cananéenne et cheval qui ne pouvait porter le roi sans le faire déchoir, au profit de l'âne, dans l'aire mésopotamienne).